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3 avril 2014 4 03 /04 /avril /2014 19:52

 

 

 

 

 

 

 

(SUITE de l'article précédent)

 

  1. L'EGLISE MONARCHIQUE CARICATUREE

EN SYNAGOGUE OLIGARCHIQUE « de la tradition »

 

 

Même sous la pression du malheur des temps, la théologie, et même celle subjectivement « traditionaliste », ne peut pas, par la magie de l'outil philosophique ériger ces fonctions essentielles de l'Eglise et du Pape en réalités séparées. Lorsque elle a voulu le faire, elle a échoué dans l'hérésie, le schisme (négation luthérienne de la juridiction pontificale)...

 

C'est néanmoins à ce but que voudrait parvenir LQ, lorsqu'elle écrit et cite le 1er mars 2014 ce qui suit : «Le pontife Romain, s’il a été canoniquement élu, est fait saint [ceci signifiant que] le nouvel élu par du conclave, est lavé, blanchi, rendu saint de manière indubitable, expliquant pourquoi la légitimité du nouveau pape ressort sans aucune contestation possible, du fait dogmatique. S’il est élu, celui choisi par le Sacré-Collège agissant infailliblement sous la motion du Saint-Esprit est, par les mérites de saint Pierre, Pape de l’Eglise de droit divin. »

 

Le « pontife visé en cette citation n' est que le catholique professant publiquement la Foi catholique, ce que se borne à nier LQ. Comme tel n'est pas le cas, tout le raisonnement appliqué à  « François » se corrompt en une cascade d'erreurs. Arrêtons-nous sur cette cause fondamentale d'erreur et de tromperie.

 

 

1.Une déconstruction d'esprit talmudique du Droit Divin positif Révélé:

 

La proposition principale du sophisme consiste à affirmer que:

 

a) la société divine et humaine qu'est l'Eglise serait contenue dans la société juridique de la monarchie théocratique de droit divin. Cela contredit de plein fouet le Dépôt de la Foi, puisque NSJC a créé antérieurement (principe supérieur) une société divine et humaine ; cette société étant gouvernée alors par Saint Pierre, qui exerce donc l'Autorité divine qui lui est dévolue, à l'intérieur d'un système matériel de normes monarchiques, l'ensemble appartenant au Droit divin, puisque son principe en a été créé par Jésus-Christ en personne.

 

Ce n'est pas l'antithèse: le Divin Maître ne s'est pas incarné pour nommer un Pape, mais pour sauver l'humanité. « Nous avons DANS l'Église, une hiérarchie instituée par ordination divine. L'Église est, en effet, une société OU l'on trouve un pouvoir qui commande et des sujets qui obéissent » (cours élémentaire de droit canonique, abbé Goyheneche, chap.III, page 40)

 

Ainsi, lorsque le card Billot (op.cit.) écrit encore que l'interruption de titulaires est « compatible avec le sujet matériel de la succession et correspond au mode humain de la succession, dans un gouvernement où le sujet du pouvoir est désigné par une élection », le « sujet matériel » qu'il évoque insiste, sur ce même plan théologique et canonique, sur le fait que le Pape est le sujetdu triple pouvoir conféré au Saint-Siège, il n'en est pas le potentat physique et arbitraire, selon l'interprétation de LQ. « [la Hiérarchie est composée] des personnes consacrées à Dieu qui, placées à différents degrés de rang et de pouvoir, concourent à l'observation des lois divineset ecclésiastiques.» (ibid.)

 

 

b) Et ce « sujet matériel » catholique est interprété en « sujet » d'une pseudo-monarchie.

 

Selon le droit divin de l'Eglise:

 

1.Le pape est le cardinal doté de la juridiction, « sujet matériel » , selon la métaphysique thomiste, légitimement éligibleselon le Droit divin positif. C'est-à-dire qu'il était en puissance d'être pape, mais privé de la forme. Il a donc été canoniquement élu, selon le Droit divin et les dispositions disciplinaires du droit canon ; ayant accepté, et été reconnu par le conclave, il reçoit la « forme » de Pape. Il actualise la monarchie pontificale de droit divin.

 

Un cardinal peut être ou ne pas être pape.

 

2.Il a donc été choisi parmi les cardinaux éligibles, qui constituent eux-mêmes un collège d'hommes ayant été choisis parmi les clercs, - qui sont les « sujets matériels » en puissance d'être éventuellement investis du pouvoir d'élire, - et qui ont été revêtus de la « forme » d'électeur du pape. La succession monarchique pontificale de droit divin s'exerce à ce niveau.

 

Un clerc peut être ou ne pas être cardinal.

 

3.Ces clercs susceptibles d'être électeurs légitimes sont eux-mêmes des baptisés professant publiquement la Foi catholique, en particulier par leurs actes. Tout baptisé est lui-même un « sujet matériel » susceptible d'accéder à la « forme générique » de la Hiérarchie et de la cléricature.

 

Un baptisé professant publiquement la Foi catholique, ne peut pas être en revanche, en même temps un baptisé professant publiquement et en particulier par ses actes le contradictoirede la Foi Catholique.

 

En conséquence de quoi :

le pape élu, issu des cardinaux éligibles eux-mêmes, issus des baptisés professant publiquement la Foi catholique, ne peut donc pas demeurer sujet matériel du Pontificat, et perdre sa «forme  pontificale», de façon occulte et intermittente, au motif qu'il ne posséderait (peut-être) plus la « forme » du simple baptisé.

 

Une telle thèse reviendrait à prétendre, en usant d'une comparaison, que par exemple le « génie littéraire » qui a éclos chez un écrivain faisant partie des lettrés de son temps, lesquels appartiennent tous par définition au groupe des individus alphabétisés. Il pourrait donc avant d'être devenu un génie, être demeuré un analphabète... ou bien après avoir été reconnu comme génie, pourrait devenir analphabète. C'est le principe de non-contradiction: un individu génie littéraire ne peut pas être en même temps « analphabète ». Car cet attribut est le propre d'un autre genre d'hommes.

 

Instrumentaliser en l'espèce l'opinion de Cajetan, qui n'avait pas sous les yeux l'Eglise en désordre de maintenant, participe d'une dérive fidéiste au mieux, et au pire d'une méthode empruntée à un libre-examen de filiation talmudique.

 

Il est inacceptable de soutenir que le pape légitime, canoniquement élu, puisse être en même temps professer publiquement le contradictoire du catholicisme. On ne peut le professer ni en invoquant une opportunité pratique comme le prétend la FSSPX depuis sa création; ni en faisant de la construction juridique avec un pape potentiel sur le plan du droit ecclésiastique du droit canon; ni encore en procédant à la reconstruction idéologique d'un type pharisien comme celle de LQ.

 

2. La dissolution idéologique pratiquée par les traditionalistes.

 

a) Examinons le procédé « juridiste » de la théologie néo-lefebvriste et nantiste de LQ.

 

En apparence le raisonnement exposé ci-dessus n'est pas affecté. Il y serait seulement rajouté un alinéa 4, qui serait rédigé en quelque manière comme suit : (rédaction faite à dessein au conditionnel) mais qui ronge à la base et termite de fond en comble l'édifice du catholicisme.

 

1.Le sujet matériel individuel électeur-éligible est élu, et reçoit la forme de la Papauté ;

 

2.Le sujet matériel clerc devient cardinal, et reçoit la forme d'électeur ;

 

3.Le sujet matériel baptisé professant la Foi devient clerc, et reçoit la forme de la juridiction.

 

4.Le sujet matériel baptisé qui appartiendrait de par son baptême au genre des « sujets de la monarchie de l'Eglise », pourrait soi-disant soit professer publiquement la foi catholique,

 

soit, à l'opposé, professer publiquement la foi antéchrist;

 

cela constituerait sa forme (ou la privation de forme) générique sous l'Autorité immédiate de Dieu (immédiateté légaliste, ou illuministe) attachée à la monarchie pontificale de droit divin, qui préexisterait donc au réel acte de Foi.

 

La forme ultime du catholique ne serait plus actualisée au travers du double prisme de la Vérité intelligible de la Foi, et de la libre adhésion au Don gratuit de la Foi.

 

Si nous continuons à filer la métaphore avec l'exemple cité supra, le « génie littéraire » que nous évoquions consisterait non pas une qualité intrinsèque à un l'écrivain, mais uniquement une qualité conférée arbitrairement par exemple par le jury du Prix Nobel. Dès lors qu'un écrivain commencerait sa carrière, il serait censé consentir à s'assujettir à l'autorité de ce jury, même s'il s'avérait par la suite que ledit jury abritait désormais un nid d'ignares et de malveillants. En conséquence, ce jury faussaire pourrait décréter ad libitum qu'un génie, véritable, serait en même temps presque analphabète et aussi escroc que lui-même, ou l'inverse...

 

Mais l'intérêt, tout pragmatique concédons-le, de ce subterfuge réside dans le fait que l'impossibilité de l'oxymore d'un pape ne professant pas la foi catholique ni intellectuellement ni dans ses actes, disparaîtrait par enchantement traditionaliste. Car si le fidèle catholique ne serait qu'un sujet de la monarchie de l'Eglise n'ayant que le droit de se taire et de prier (sic) le pape quel qu'il soit serait de son côté le monarque arbitraire nécessairement imposé par Dieu, et n'ayant de comptes à rendre qu'à ce Dieu qui se serait jamais révélé en réalité, sauf dans la « Monarchie pontificale » de Joseph de Maistre, et qui saurait rester gentiment derrière les nuages des temps mauvais qui sont là...

 

Outre l'objection de contradiction logique sus-visée,

 

b) Voici ce que que l'Eglise oppose à un pareil contresens  :

 

1.La forme ultime du catholique ne serait donc plus actualisée au travers du double prisme de la Vérité intelligible de la Foi, et de la libre adhésion au Don gratuit de la Foi. Le Catholique serait un sujet matériel mutilé, dont la forme serait d'être ultimement sujet de la – ou plutôt d'une - monarchie pontificale « isolée », « idéale », avant que d'être celle d'un Fils plénier de l'Eglise.

 

Cette destruction idéologique de l'économie de la Révélation ramène en effet «le  sujet matériel » (du fidèle, jusqu'au pape) à l'homme baptisé professant verbalement la foi, et en foi de quoi serait reconnu « catholique » , - c'est-dire sujet exclusivement canonique de la Monarchie, - par d'autres baptisés adhérant eux-mêmes, nominalement à la foi, ayant l'autorité de conférer l'attribut juridique de catholique. C'est la négation pure et simple de la Foi.

 

2.L'Autorité Divine découle de la Vérité Révélée et la Vérité ne résulte pas d'une Autorité primordiale, ainsi que nous l'avons observé plus haut.

 

3.Le Droit divin interdit tout simplement d'assujettir l'acte de Foi du baptisé à une obligation extérieure. A fortiori interdit-il d'obéir à l'enseignement d'erreurs émanant de certains pseudo-papes et pseudo-évêques.

 

4.L'Eglise est une relation d'union dans la profession publique d'une Unique Foi objective, et constitue à ce titre seul, la Monarchie pontificale de droit divin.

 

En vertu du seul discours interprétatif et idéologique, l'être sui generis de relation qu'est l'Eglise n'existerait plus que par le truchement de son institutionnalisation ostensible au moyen d'une succession physique mécaniquement continue. Dès lors, puisque les hiérarques canoniquement désignés sont apparents ; de cette apparence seule, - alors qu'il s'agit d'une notion juridique destinée à protéger la bonne foi des tiers, comme le droit canon l'illustre à plusieurs reprises, - nos pauvres théologiens traditionalistes, concluent qu'ils seraient légitimes.

 

Cette déduction aboutit à fonder en droit la voie de fait de l'intrusion des docteurs antéchrists dans l'Eglise, au lieu mettre en relief au contraire la violence de l'intrusion dès lors que le titulaire légitime manque, ou est attendu, comme il l'est par les catholiques semper idem, ou surviendra enfin bientôt.

 

c) comparaison avec les «squatters».

 

Ils envahissent une maison. Ils sont les détenteurs apparents de la maison (locataires ou occupants de bonne foi) ; ils peuvent ensuite passer au yeux de la plupart, pour les possesseurs légitimes (à titre de propriétaires). Ils sont donc apparemment légitimes.

 

Entre parenthèses, les catholiques semper idem n'appartiennent pas au sédécacantisme totaliter, conclaviste, hussite, « apocalypsomane », etc. auquel LQ se plaît à les amalgamer ; ils voient l'Eglise catholique persécutée par le monde, tyrannisée par un chaos interne, et trompée par une hiérarchie seulement apparente.

 

Les traditionalistes affirmeraient, dans le cas de ces « squatters », qu'ils sont réellement les détenteurs légitimes, et étant possesseurs depuis bientôt soixante ans, qu'ils seraient donc bien les propriétaires de la maison depuis l'origine. Il ne suffit d'ailleurs que de contempler les ralliements successifs par pans entiers de la FsspX depuis une trentaine d'années, pour savoir que l'oeuvre de Mgr Lefebvre, exemplaire avec d'autres en ses débuts, tombera très vite du côté où elle penche.

 

Enfin, comme il n'existe pas de juge pour condamner ces squatteurs – si l'on respecte le parallèle avec l'Eglise, - l'on dit que ce serait donc bien l'Etat qui aurait voulu que les « squatters » deviennent légitimes propriétaires de la maison. Or cela que les traditionalistes affirment mutatis mutandis de la hiérarchie conciliaire est faux. Et ce faisant, ils bafouent la grâce efficace, en prétendant que Dieu voudrait que le Corps mystique du Christ possède des pasteurs auxquels ils refusent les premiers d'obéir. En revanche, il est vrai que le Bon Dieu permet ce châtiment, à savoir que le Corps du Christ soit éclipsé par des loups déguisés en faux pasteurs .

 

 

3.Un constructivisme d'esprit talmudique appliqué au Droit Divin

 

a) Rappelons un précédent religieux funestement fondateur.

 

Le 1er siècle a vu l'apparition de N.-S.J.-C. et de l'Eglise naissante d'un côté, et de l'autre la chute du Temple et du Sacerdoce et la dispersion officielle des Juifs. Face à ce défi révolutionnaire du réel , les Pharisiens ont refusé de revenir sur plusieurs siècles de libéralisme au cours desquels ils ont élaboré leur fameuse « Loi orale » , herméneutique subjective et dissolvante, qui a peu à peu vidé de sa substance objective la Loi écrite, et surtout a apostasié la foi en la possibilité toujours ouverte de la Prophétie ! C'est précisément dans cette voie, celle d'Elie et des « Prophètes », parallèle à celle écrite de « la Loi » de Moïse, que N.-S. J.-C. s'est inscrit. - Au début de son ministère il a été considéré comme « Jean ressuscité, le nouvel Elie, ou un prophète ». - Il a condamné les «traditions humaines» des Pharisiens, et leur père Satan.

 

Les dirigeants conciliaires et leurs ralliés progressifs dans la tradition, refusent le réel, se couchent devant l'idéologie de l'Adversaire, et ils la transposent, les uns dans une version révolutionnaire, les autres dans une version réactionnaire, en des interprétations condamnées par notre Divin Rédempteur lui-même.

 

Ceci est dramatique, mais le fait historique et intellectuel est là: et le blogue LQ, Mgr Williamson ou Mgr Fellay sont les alliés objectifs, intellectuels, et politiques, des Hanan et Kaïphe des temps actuels.Les insultes morbides et gratuites, et le mépris haineux dont déborde le blogue La Question sont révélateurs de ce fait.

 

b) Considérons ensuite le processus théologique en jeu.

 

D'un côté se situe la cité du monde, de l'autre la cité de Dieu ; entre les deux, règne Jésus-Christ, et «sans ce médiateur est ôtée toute communication avec Dieu» (Pascal) et avec sa Vie rédemptrice :

 

Le baptême et la profession de foi, le Souverain Prêtre et la Loi Nouvelle et éternelle, tracent la seule frontière du Royaume de Dieu. Ce ne sont pas les nouveaux rabbins qui ayant envahi la cléricature conciliaire à l'instar de leurs prédécesseurs Pharisiens ayant monopolisé et phagocyté le Sanhédrin du 1er siècle, qui décident de la Vérité : C'est NSJC qui l'a proclamée contre leurs traditions humaines et réglementaires, au prix de sa vie.

 

Or les sacrements et la doctrine viennent directement de NSJC. Ce ne sont pas les « pasteurs », en vertu d'une prétendue autorité abstraite et isolée de « pasteurs » , qui décident de leur validité. Les baptisés qui professent la Foi catholique accèdent au Royaume de Dieu, au Corps Mystique du Christ, et au Temple du Saint-Esprit, en vertu de leur adhésion à la Foi donnée, et au moyen des sacrements, et non pas isolément et réglementairement, par obéissance extérieure à des pasteurs qui se déconnectent de la profession publique et des sacrements remontant sans interruption au Divin Maître.

 

 

Mais LQ avance qu'aujourd'hui, un homme voulant devenir Catholique commencerait ipso facto par se soumettre aux pasteurs en place, qui étrangement ne professent ni la Foi de toujours, ni ne confèrent les sacrements des origines (hormis le baptême), et qu'alors il devient en premier lieu sujet de la monarchie pontificale de Droit divin. Une fois assujetti, ce serait à ces étranges pasteurs, en fausse apparence légalement et légitimement institués, que ce candidat à la Foi devrait s'en remettre pour accéder au Corps Mystique de l'Eglise et au Royaume de Dieu. Alors que cela contredit la lettre, l'esprit et la pratique de tout la Tradition et du Magistère et des milliers de traités de théologie et de droit canon, hormis les quelques citations-diversions, parfois habilement mises en scène par ce blogue.

 

En un mot, il faudrait appartenir en premier lieu à la communauté, pour ensuite se plier au rite, et se laisser influencer par n'importe quelle « interprétation pastorale » ou «pratique  disciplinaire » pour devenir Enfant du Royaume...

 

Il en résulte la fâcheuse impression qu'à l'instar des rabbins des premiers siècles ap.J-C, ces traditionalistes caresseraient le rêve que les cadres communautaires perdurent dans une société hostile (diaspora, à l'époque, et au contraire colonisation mondialiste, aujourd'hui) en sacrifiant à l'idéologie sophistique (herméneutique de pseudo- continuité) et cynique (mondialiste) antéchrist contemporaine, maquillée avec adresse par des éléments de langage traditionaliste, et des références d'autorité en trompe-l'oeil.

 

c) Un exemple des procédés séducteurs de LQ.

 

En son article du 26 avril 2014, elle procède à une herméneutique digne de la «Loi Orale» des Pharisiens déicides, par rapport à l'Ecriture. Elle sélectionne un ensemble de citations des plus irréfutables en soi (NJSC, St Augustin, St Thomas...) elle les juxtapose de manière astucieuse afin de soi-disant d'appuyer sa démonstration par des arguments de textes, avancés à titre de paravents; elle les insère dans son sophisme inversant les principes et les conséquences (cf.« jugement §5 »).

 

Au titre de la prémisse majeure, elle expose en substance qu'en premier lieu, le Christ est la Tête de l'Eglise ; que le Christ est donc uni à l'Eglise ; que le Christ et l'Eglise sont donc une personne unique ; que le Christ et l'Eglise sont donc unis éternellement. Puis, en parallèle, elle a soutenu dans une significative confusion intellectuelle, l'identité entre les quatre concepts suivants: droit = principe = nature = loi ; et a ajouté à cette approximation, une autre mixture d'attributs: divin, éternel, surnaturel, exposés dans un ordre tout aussi interchangeables que lesdits concepts.

 

La faiblesse, pour ne pas dire plus, de cette proposition, saute au yeux, lorsqu'on rapproche les attributs respectifs de chacune des deux sociétés:

 

Comment la société de droit divin, qui est une chose juridique, d'origine divine, et non pas une chose surnaturellement juridique ou encore une chose juridiquement surnaturelle, comme l'insigne flou didactique de LQ inviterait à le présupposer, pourrait-elle avoir pour accident une société humaine et divine, c'est-à-dire une chose divine ?

 

Alors qu'en revanche, c'est parce que dans l'ordre de l'essence et de l'existence, la seconde est humaine et divine,

que dans l'ordre - artificiel, conventionnel, normatif, - du droit, la première est dite à juste titre de Droit divin.

 

C'est parce que le Saint-Esprit est « l'âme du corps de l'Eglise » (St Augustin) qu'il n'est pas l'âme d'une oligarchie cléricale antéchrist.

 

Le raisonnement corrigé qui contenu dans les citations d'autorité de cet article sus-visé, doit être rétabli de la manière suivante:

- L'Eglise unit dans une relation ontologique et dans une relation juridique le Saint-Esprit et la société humaine. Noter que ces deux relations ne sont pas confondues comme l'affirme le laborieux Calixte qui mélange les notions: « nulle rupture, nulle dissociation... » avec « ontologique, juridique... » Il confond la société divine humaine et la société juridique monarchique de droit divin, il ne faut pas cesser de le répéter, tellement le déni de la réalité théologique et de la réalité politique l'aveugle.

-La personne de NSJC est unie à l'Eglise.

-Cette unité est éternelle.

-NSJC est la tête éternelle de l'Eglise.

-La Loi Nouvelle est éternelle en conséquence et fonde ainsi le Droit Divin éternel.

 

La mineure du sophisme allègue ensuite que le consentement de hiérarques professant publiquement une soi-disant « pastorale » a-catholique (en réalité une idéologie religieuse complète) purgerait de tout vice la procédure du Conclave. Cela constitue une monstruosité rationnelle, puisque les critères utilisés par un a-catholique au for externe sont diamétralement opposés aux critères de l'Eglise pour décider de la validité, de la licéité ou de la légitimité d'un catholique, a fortiori d'un pape catholique.

 

L'affirmation de l'infaillibilité (« pratique ? »)du Conclave semble participer davantage d'une espèce de mythomanie de réactionnaires inconsolables. Cependant cette allégation,qu'il est de notre devoir de qualifier de mensongère, eu égard aux connaissances supposées de LQ, et contredite notamment par la bulle infaillible de Paul IV, procède de l'idéologie analysée plus haut relative à l'Eglise. Celle-ci est définie comme une relation (au sens thomiste) monarchique pontificale de droit divin, dans l'ordre humain (monarchie élective sans discontinuité physique, sur le modèle de la monarchie française) et dans un ordre surnaturel « inaccessible », un « corps mystique » à titre secondaire (monarchie éternelle de droit divin éternel).

 

Et la conclusion théologique assure que l'assentiment suffirait à démontrer que l'élu serait un pape catholique, alors qu'appartenant au camp a-catholique,les hiérarques, leur conclave et leur consentement unanime donné à l'élu constituent autant d'actes nuls et non avenus de personnages simplement apparents et non réels, qui ne détiennent donc qu'une parcelle de validité à titre d'exception, et sur le fondement du canon 209 notamment, en vue de préserver au cas par cas la bonne foi des fidèles de bonne foi.Cependant nous comprendrons plus loin pourquoi ce sophisme n'est pas avancé fortuitement par la «tradition».

 

A SUIVRE (2/5)


AMABILUS MANZIACI le 4 avril 2014

 

 

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