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3 avril 2014 4 03 /04 /avril /2014 14:44

 

 

 

 

 

 

 

 

 

le blogue La Question :

 

CES TRADITIONALISTES QUI « TALMUDISENT » LE DROIT DIVIN...

 

 

 

 

 

Brève esquisse de réponse

 

à un « fake » de la tradition, 

 

parodie sur internet

 

du catholicisme semper idem

 

 

 

 

 

Aux termes de l'Ecrit de Damas, ils [Paroushim] sont traités de bâtisseurs de murs et de vaticinateurs (Lawrence H.Schiffman)

 

 

 

 

 

 

Lorsque l'Eglise n'était pas défigurée et masquée par ceux qui refusent qu'en elle le surnaturel se communique à l'humanité sans s'avilir cependant en immanence, il n'était point périlleux de ne pas saisir ce point-clé de la Révélation et de la Tradition. Mais depuis que les clercs de l'Adversaire sont remontés « des veines de l'Eglise» jusqu'à sa tête, le milieu superficiel et libéral de la « tradition » se trouve profondément châtié. Ne s'étant jamais réellement interrogé sur l'origine de sa Foi, et ne semblant pas avoir vécu en profondeur la vie de l'Eglise, dès lors que les représentants apparents de cette dernière n'enseignent plus la Vérité, ne sanctifient plus, ne disciplinent plus, comment les traditionalistes comprendraient-ils alors ce qu'est l'Eglise en désordre, et en désordre précisément du point de vue du Droit Divin?

 

 

Ils s'évertuent vainement, et les rédacteurs du blogue La Question en offre un triste spécimen, - à copier-coller une explication stérilement verbeuse, et chimériquement éclairante ; et ils croient l'appuyer en prônant une légaliste conduite à tenir. Ainsi caressent-ils le rêve de tracer une frauduleuse voie moyenne entre d'un côté l'Eglise militante en ordre qui appartient au temps révolu et de l'autre, une Eglise ayant sombré dans le désordre, qu'ils dénient.

 

Ce faisant, ils mettent de la sorte cruellement à nu un détournement doctrinal sans précédent, en pratiquant une herméneutique de nature pharisienne. En vertu de celle-ci, le Dépôt de la Foi et le Magistère sont avilis jusqu'à servir à de fondement scripturaire, donc révélé, à une innovation visant à assujettir notamment la perpétuité de la Papauté à la nécessité que les « structures traditionnelles » des sociétés demeurent physiquement encore debout. Cette persistance, ce « miracle » du genre des « signes » tant réclamés déjà par les Pharisiens à notre Divin Maître, nécessiterait qu'un vestige aussi vénérable puisse encore trôner physiquement au milieu des décombres de la totalité des autres institutions en ce 21°Siècle.

 

 

Après avoir jeté un bref regard sur ce passé où le Droit divin harmonisait la Loi et la Foi, nous nous pencherons sur l'instrumentalisation procédurière que lui font subir certains ; ainsi ceux qui professent que « ce qui importe dans l'examen [...]des déclarations ou actes pontificaux, est de déterminer ce qui sert ou non la cause de la Tradition » (La Question 13 octobre 2011). Puis nous nous livrerons à aperçu rapide de la conception sécularisée qui prévaut depuis Vatican d'Eux, avant de nous pencher sur la version subjective et nostalgique de cette conception qu'en donnent la majorité des traditionalistes : Le Droit divin aurait désormais pour destin de se volatiliser en mille petites « traditions » humaines. Dès lors, nous pourrons examiner comment le Droit Divin exige que nous comprenions la visibilité de l'Eglise Catholique sous l'éclipse que lui inflige l'entité Conciliaire.

 

 

 

 

    I. L'EGLISE EST CONFORME AU DROIT DIVIN :    

    AVANT VATICAN D'EUX:

     

     

     

    a. L'économie de la Révélation condamne par avance certains accommodements traditionalistes:

     

     

    En notre Sainte Religion, l'Assemblée ecclésiale, sa Discipline, sa Doctrine, et son culte, ne sont pas de simples réalités humaines dont on puisse retrouver l'équivalent, sous forme séparée, dans diverses institutions profanes : religions, systèmes politiques, théories morales ou pratiques mystiques...Et on ne peut prétendre que ces réalités n'auraient pour seule spécificité que d'être réunies de façon fortuite et contingente dans le Christianisme, de telle sorte que pour faire front à l'adversité du moment, l'on pourrait en faire ressortir malgré tout l'infinie Sagesse et Bonté, en poussant seulement jusqu'à leurs dernières extrémités, quelques arguties édifiées sur l'une ou l'autre de ces réalités spécieusement isolées.

     

    Pourtant, ainsi les «  charismatiques » procèdent-ils s'agissant des élans de ferveur, ainsi à l'opposé, les traditionalistes adultèrent-ils la Discipline divine de l'Eglise.

     

     

    Car en réalité, c'est l'Incarnation du Fils de Dieu qui exige de ne voir en l'institution de l'Eglise qu'un seul Corps mystique indivisible, et en celle du Pape une seule personne morale. Saint Pierre (et donc ses successeurs) possède la certitude de la Foi, il célèbre la Passion et enseigne la Résurrection de son Maître, il commande aux apôtres, tout ensemble.

     

    On ne peut dissocier un de ces éléments, on ne peut pas non plus les confondre, en en privilégiant l'un d'entre eux, et l'on ne peut faire de l'un d'entre eux, le principe supérieur des autres.

     

    Comment certains peuvent-il imaginer un sarment traditionaliste qui serait greffé sur le pied d'une Vigne (cf. l'Evangile de St Jean) qui serait quant à lui, dénué de sève ? Eh bien, la Question le rêve.

     

     

    Sous ce rapport, et en ce qui concerne spécialement le Pape, rappeler isolément comme elle l'écrit, à savoir : «L’Eglise est constituée de telle manière qu’elle a toujours à sa tête et dans sa chaire immuables ses pontifes légitimes, qui remontent sans interruption jusqu’à Pierre. Où est Pierre, là est l’Eglise. » (Card. Gousset, Théologie dogmatique) consiste à alléguer que selon cet éminent auteur, la constitution de l'Eglise impliquerait qu'un continuel titulaire physique du Siège licite selon les formes apparentes, et professant publiquement par son Magistère ordinaire, une nouvelle religion – en utilisant son frauduleux et moderniste terme synonyme: « nouvelle pastorale » - serait nécessairement son pontife légitime, par la bouche légitime duquel N.-S.J.-C. mentirait.

     

     

    En fait, le Divin Rédempteur choisit en la personne du Pape l'exact opposé d'un quelconque «fonctionnaire» ou d'un ectoplasme, car le Pape rend visible ici-bas la Tête de l'Eglise. Le Catéchisme de Trente [sur L'Eglise] cite Saint Basile : « [NSJC]est prêtre, et Il fait des prêtres, Il est pierre, et Il donne la qualité de pierre, rendant ainsi ses serviteurs participants de ce qui lui est propre. » A ce caractère, est jointe l'assistance continuelle par du Divin Maître: « Simon, Simon, voici que Satan vous a réclamés pour vous cribler comme le froment ; mais J’ai prié pour toi afin que ta foi ne défaille point » (Lc 22, 31).

     

     

    La raison divine est éternelle ; donc la loi divine est éternelle ; donc la volonté divine est éternelle ; donc le droit divin est éternel ; donc le Droit divin est d'une part naturel, et d'autre part il est positif par la Révélation.

     

    l'Autorité Divine, ou le Droit divin découlent de la Vérité de la loi divine enseignée par Eglise.

     

    A sa tête et dans son Siège immuables, N.S.J.C. a institué l'Eglise exerçant cette Autorité.

     

    Ainsi, seule la Chaire de Vérité est un attribut de l'Eglise monarchique Révélée.

     

     

    Restaurons la signification véritable de l'affirmation du card. Gousset. L'Eglise continue à avoir à sa tête un pontife de la façon suivante:

     

    -Tout d'abord, la personne morale des deux cent soixante Papes antérieurs à Vatican d'Eux, a actualisé sans cesse la Chaire de Vérité : « Les pasteurs (catholiques donc élus validement) se sont succédés les uns aux autres de telle sorte que leur siège n’a jamais cessé d’être occupé, même lorsqu’il était vacant (Card.Billot, Traité de l'Eglise,II)

     

     

     

    Cette personne morale, cette relation d'union entre les pontifes successifs, établie sur une Foi identique et commune, trouve sa traduction juridique dans le principe de perpétuité de la personne morale de droit divin du Saint-Siège.

     

    D'elle, découle aujourd'hui encore, la volonté unanime des catholiques semper idem, et où qu'ils soient, que soit désigné canoniquement un Pape réel, ce qui permet au card.Billot (ibid.) de compléter comme suit : « De la sorte, le gouvernement précédent continuait de s’exercer virtuellement à travers les droits de ce siège qui restaient toujours en vigueur.»

     

    D'elle, provient le refus corrélatif de se soumettre à un intrus hérétique ou à un intrus «potentiel», considérant qu'il ne peut actualiser la personne morale des titulaires qui exercent la fonction de droit divin de Pierre.

     

    -Enfin, en outre par le caractère apparemment catholique de la hiérarchie, de ses sacrements et de sa doctrine, en ce qui concerne uniquement les fidèles victimes de l'error communis.

     

     

    Louis-Hubert Rémy sur le catholicapediablog, a rappelé récemment un texte publié par les ACRF, en substance, qu'on ne pouvait dire que « là ou est Pierre, là est l'Eglise » que lorsque Pierre récapitule l'ensemble des fonctions divines et de droit divin, et non pour tromper les fidèles en les poussant à croire qu'un élu pontifical suffirait en tant qu'élu quel qu'il soit, à personnifier l'Eglise.

     

     

     

    b. En ce qui concerne l'acte de foi en l'Eglise.

     

     

     

    Entre le donné de la Révélation, et les capacités de la raison, la tâche assignée à la théologie a toujours été de développer le Dépôt de la Foi, selon un double critère, ou une double limite:

     

    -en essayant d'approfondir l'intelligibilité de la nature surnaturelle de la Révélation rapportée dans l'Ecriture et dans la Tradition Apostolique,

     

    -en tâchant d'éclaircir, au fil du temps et des cultures, la théologie, la « logique » spéciale, énonçant cette intelligibilité.

     

    Ce critère doit être le fil de démarcation entre un diagnostic exact de la situation actuelle comme le font les catholiques semper idem,

     

    et la tradition, fausse car trop humaine, des subtils professeurs de La Question, leur œuvre qu'il faut bien qualifier de « talmudisation théologique », leur interprétation de type profane et « traditionaliste », funestement riche en arguments-diversions d'autorité, et en fausses pistes doctrinales (cf. comparer sur le plan technique la « théologie » d'Ecône et celle de certains conciliaires).

     

    Concrètement, les conclusions théologiques ont pour finalité d'assujettir toujours plus intérieurement l'acte de foi des fidèles à la nature divine du Droit de l'Eglise, ce qui est le principe de la Révélation. De même que l'Autorité du Pape est de droit divin – d'origine divine - , l'acte de foi du fidèle est de droit divin – d'origine divine.

     

     

     

    c) S'agissant de l'être surnaturel de l'Eglise.

     

     

     

    Le Droit divin est commun à la Doctrine, aux Sacrements, et au Gouvernement (cf. la Voie, la Vérité, la Vie, en St Jean). Si l'on remonte au donné de la Révélation, nous contemplons l'Eglise historiquement fondée par N.-S.J.-C. est une entité unique. Certes le discours théologique distingue en elle, le magistère organe de la transmission dogmatique (traditio), l'ordre, canal de la communication de grâce (ordo), et la juridiction, vecteur de l'autorité apostolique (jurisdictio), et si elle apparaît ainsi de la sorte à notre intelligence, c'est parce que « Jésus-Christ est tout en son Eglise et dans tous les membres de son Eglise. Il est Souverain-Pontife, Docteur infaillible, Hiérarque Suprême dans le Pape ; Pasteur et Sanctificateur des âmes dans les Evêques, etc.(...) »(Mgr de Ségur, Qu'est ce que le Pape ?)

     

     

     

    Aux termes de Mystici corporis « le pape précise, à la suite de Léon XIII, que c’est justement parce qu’elle est un corps que l’Église est visible, dotée d’organes diversifiés et hiérarchisés, et des moyens de vie surnaturelle : les sacrements. Ce corps est inséparablement réalité de grâce et moyen de grâce. »(Or cette citation de bon sens n'émane cependant que d'un « conciliaire »).

     

     

     

    d) Pour l'Enseignante et pour l'enseigné, un garant infaillible: le Pape.

     

     

     

    Dans l'ordre des faits, l'histoire de l'Eglise depuis les origines démontre que le dogme, les sacrements, et le gouvernement de l'Eglise semper idem sont demeurés les mêmes que ceux de l'Eglise ab initio. Par l'accord fondamental et infaillible  vécu au fil du temps, entre l'acte de Foi de l'Eglise Une – toujours sauvegardé par le Pape - et la réalité de Foi qu'est l'Eglise, se sont constamment trouvés clairement vérifiés l'acte de Fondation par N.-S. J.-C. et la Promesse de perpétuité qu'il a donnée.

     

    De leur côté, la théologie catholique enseigne, sur le plan spéculatif, et dans le domaine normatif, le droit canon sanctionne que l'expérience temporelle de l'Eglise confirme la pérennité de la Succession valide et indéfectible de papes, infaillibles en leur doctrine et pastorale dans l'Eglise de toujours. Quand le Chanoine Boulanger écrit :

     

    « Jésus-Christ a fondé une Église

     

    monarchique

     

    en conférant à saint Pierre une primauté de juridiction

     

    sur toute l'Église. Jésus-Christ avait constitué à la tête de son Église un chef suprême, saint Pierre, que l'Évêque de Rome, c'est-à-dire le Pape, était le successeur de saint Pierre dans la primauté et que, de ce fait, il avait la plénitude des pouvoirs conférés par Jésus -Christ à son Église»,

     

    il énonce que :

     

    Jésus-Christ fonde (1) l'Eglise,

     

    laquelle est (2) monarchique,

     

    parce que Saint Pierre a reçu (3) une primauté de juridiction transmissible à ses successeurs.

     

    En effet, le Concile de Trente enseigne que :

     

    « L’Église est appelée ici maison parce qu’elle est comme une famille, qui n’est gouvernée que par un seul, le Père de famille, et dans laquelle tous les biens spirituels sont communs. On lui donne encore le nom de troupeau des brebis de Jésus-Christ  qui en est le Pasteur et en même temps la porte de la bergerie « (chapitre X § 1)

     

     

     

     « La réunion de tous les baptisés » (l) ainsi fondée est un être de relation attribut des personnes physiques professant la même foi ; cette société « une» comporte elle-même à titre d'attribut un gouvernement par un seul Vicaire, qui fait d'elle (2) un être «monarchique (3) héritier de la primauté de juridiction de Saint Pierre»  

     

    Le Catéchisme de St Pie X nous rappelle: [L'Eglise fondée]  est (1) la société ou la réunion de tous les baptisés qui, vivant sur la terre, professent la même foi et la même loi de Jésus-Christ, participent aux mêmes sacrements et obéissent aux pasteurs légitimes, principalement au Pontife Romain.(...)Pour être membre de l'Eglise, il est nécessaire d'être baptisé, de croire et professer la doctrine de Jésus-Christ ».

     

     

    En conclusion, le Dépôt de la Foi est vrai ; sa Vérité est l'Autorité Divine de son enseignement ; sa Vérité est le Droit divin qui est la traduction juridique, du Dépôt de la Foi, dans son culte, sa discipline et son droit.  

     

     

     

    A SUIVRE  (1/5)

     

     par   AMABILUS   MANZIACI, le 3 avril 2014. 

     

     

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