Nous laisserons au tribunal des lecteurs le soin de juger des attaques ad hominem dans l'espoir de dissimuler la vacuité des réponses: "subjectivisme", péché de mensonge, apocalyptisme de type "jéhovite", affiliation à des chapelles sédévacs délirantes, etc....En cette mise en scène, vous nous gratifiez encore de quelques citations d'autorité, que vous répétez en paraphrases dévoyées, alors que que d'accoutumée une citation d'auteur se borne à étayer une argumentation, que l'on chercherait en vain chez vous. L'on retire de cela la fâcheuse impression vous ne semblez pas avoir assimilé l'intelligence du Catholicisme, - qui n'est pas la mémoire du perroquet, - ni a fortiori le diagnostic à faire sur l'Eglise Catholique en crise.
Nous répondrons point par point à vos objections d'une manière qui manque cruellement à vos articles à la séduction fort spécieuse au demeurant. Alors que vous pensiez avoir trouvé l'arme absolue avec "le droit divin" transcendant la nature et la norme, nous allons vous montrer l'erreur absolue qui sous-tend votre faux raisonnement. Et contrairement à une de vos erreurs secondaires qui prêtent des motifs émtionnels et primitifs à vos contradicteurs, je ne pense pas que vous soyez "subjectifs", mais partisan d'une idéologie stricto sensu, c'est à dire une utopie fondée sur un premier principe faux, c'est à dire l'inverse - contrairement à votre accusation - de ce je vais vous exposer ci-après:
I. - LE DROIT DIVIN DANS L EGLISE, une réalité et deux légendes
1.Le droit divin dans l'Eglise Catholique:
Il faut expliquer ce que cela signifie au lieu d'aligner des mots. La Loi éternelle est La Volonté et la Raison de Dieu; le droit divin est l'expression de la volonté et de cette raison de Dieu, c'est l'Autorité de Dieu;
2. L'on sait que la volonté et la raison de Dieu sont extérieures à la conscience et à la volonté humaine; le droit divin régit de l'extérieur l'activité humaine, exerce sa tutelle sur elle.
Bossuet a écrit: "Dieu parut publiquement": c'est la Révélation dans le temps et dans l'histoire.
"il fit publier sa Loi en sa présence avec, etc..."
3. Dieu exprime sa volonté par des règles imprimées dans la conscience humaine : les lois physiques, les lois de l'esprit (logique et raison) , et la "loi naturelle" (la morale)
4. Cette loi naturelle s'impose par droit divin sur tout homme, qu'il y consente ou qu'il la refuse, parce qu'il n'est qu'une créature de Dieu. Par conséquent par essence, sa conscience morale a pour fin le bien, et sa raison a pour fin la vérité. C'est ainsi que PASCAL a pu écrire "la Loi [de Dieu] n'a pas détruit la nature, elle l'a instruite".
5. Par une initiative souveraine, le Bon Dieu a voulu racheter ses créatures qui, contre la loi même de leur être de simple créature, ont refusé la Loi éternelle. A cette fin, il a pérennisé son Sacrifice Rédempteur en une convocation de fidèles qui croient et consentent à entrer dans une Nouvelle Création, qui n'est plus seulement celle de la Loi, mais celle de la Grâce: don gratuit de la vie divine adoptive, consentement exprès de la créature à devenir enfant adoptif de Dieu.
On notera à ce propos l'énormité que la Question écrit: la nature de l'Eglise ne dépend pas de ce que croient ou refusent de croire les hommes qui sont titulaires du certificat de baptême... Elle donne une citation de Mgr Sauvé qui loin d'assoir ses allégations, la condamne; en effet en relisant a contrario cette citation, qui peut soutenir comme a l'audace de le faire La Question, que Notre-Seigneur aurait pu choisir comme apôtres le pharisien, "le jeune homme riche", etc...comme gardiens et interprètes légitimes du "droit divin, naturel ou positif, dont la papauté est la gardienne et l’interprète légitime [la dirige] (…) le collège des cardinaux qui, suivant la belle et juste pensée de Sixte V, représentent les personnes des apôtres" de telle sorte que ces étranges disciples auraient été de ceux qui « prêtaient leur ministère au Christ Sauveur prêchant le royaume de Dieu et opérant le mystère du salut de l’homme »
De même que l'Eglise est née et a commencé malgré des trahisons et des occupations partielles et provisoires par des judéo-hérétiques, en la personne des apôtres, des martyrs, des apologètes, l'Eglise continue d'exister jusqu'à la fin des temps en la personne des fidèles ou clercs qui professent la Foi catholique authentique, et malgré la personne des occupants sans droit ni titre comme je l'ai dit, alors que la Question soutient: "La valeur ontologique qui fonde l’Eglise, ne dépend pas de ce que les fidèles croient ou ne croient pas, elle est d’essence surnaturelle"
6. De telle sorte, que depuis la Nouvelle Création, la Révélation biblique et chrétienne, "la Grâce n'a pas détruit la Loi, mais elle lui permet de s'exercer" indique PASCAL. Or la Grâce n'est pas une fioriture de style traditionnel, elle est Réalité répandue dans l'Eglise, mais représentée non par n'importe quels responsables intrus, mais l'Eglise gouvernée, sanctifiée et enseignée catholiquement . J'ai défini celle-ci sous les quatre rapports de l'essence thomiste, dans message sur le fil "Notre-Dame de La Salette" ; J'ai montré en contrepoint l'absurdité radicale au regard de la métaphysique thomiste, des quatre rapports de l'essence de l'Eglise conciliaro-traditionnelle telle que la rêve la Question.
2. Le droit divin dans l'Eglise primordiale de la Question:
1. Il le définit comme un syncrétisme verbal, superficiel et rétréci.
Il serait une réalité d 'un ordre théologique seulement rhétorique; Alors que la théologie est du domaine de la logique humaine relative à la Révélation) il n'aurait pas d'épaisseur naturelle, car la Question raisonne à l'instar des théologiens hanbalites du 8ième siècle qui n'interprètent le Coran que dans l'ordre du droit divin positif: la théologie utilisant la philosophie est proscrite; elle récuse toute rationalité de l'ordre des sciences humaines et sociales, alors que même les mutazilites pratiquaient une apologétique culturelle défensive. Par un procédé similaire, la Question se rétrécit en un fidéisme condamné par le pape Grégoire XVII car elle refuse la raison dans un domaine où la raison peut et doit servir l'intelligence de la Révélation, et non la bafouer au grand bonheur des ennemis de l'Eglise qui proclament "penser", alors que les reliigeux se bornent à "croire" aux contes, de manière grotesque.
L'Eglise, et le droit divin lui-même auraient-ils été dénués d'épaisseur humaine et sociale depuis l'Eglise Apostolique jusqu'aux années 1960 ?
2. Elle en délivre une définition confuse, par réduction à la seule logique théologique, en pratiquant une analyse structuraliste abstraite. Ainsi, l'ordre de la Grâce est ramené et confondu à l'ordre exclusif de la création. La question emprunte l'erreur des modernistes, tout ne serait essentiellement que Création et créature; donc tout serait une unique Loi éternelle-droit divin-Grâce à l'endroit d'une unique créature ou baptisé.
Car comme je l'ai indiqué dans mon message en date du 12 mars 2012 (art. "l'authentique secret de La Salette") elle triture conceptuellement le surnaturel accidentel, créé ou "participé" de l'Eglise (cf. Dictionnaire de Vacant). Et plus qui plus est , elle mélange spécialement la cause efficiente "conciliaire" avec la cause finale Catholique de l'Eglise. Elle mélange la cause matérielle (la majorité apostate) avec la cause formelle de l'Eglise, son essence surnaturelle (la Grâce). Or le surnaturel participé n'est communiqué à l'humanité soit par par la forme et la matière catholiques, soit par la génération et la finalité catholiques.
Où voit-elle réunies l'une ou l'autre de ces deux situations conditionnelles au sein du groupe de pression babylonien occupant la Hiérarchie ?
De surcroît, elle la conjuge à l'autre erreur qu'elle emprunte aux traditionalistes primordialistes elle dit que lors de la Création, il y a eu une Révélation primordiale, "La Tradition première, qui contenait oralement toute la Révélation, a été l’objet de très graves altérations au cours des temps. Il s’y est mêlé des traditions profanes, non révélées par conséquent, lesquelles ont fini par envahir, étouffer et effacer toute trace de vraie Tradition, c’est-à-dire de la vraie Révélation divine." (article "la gnose au nom menteur")
3. Elle procède à une synthèse éclectique et illuministe.
Sur un rapport de logique qui lui échappe complètement, si elle prétend que nous modifierions l'instar de Luther sous la pression de la Révolution profane, la définition de l'Eglise, c'est qu'elle admet - ce qui est en fait exact - que l'Eglise est aussi humaine, et qu'une Eglise protégée par le Roi et gouvernée, sanctifiée et enseignée par un Pape catholique, se trouve donc protégée par un chef d'Etat, gouvernée par un pape et composée majoritairement de fidèles tous catholiques et non majoritairement apostats!
Pour faire admettre intellectuellement cette analyse, partielle et partiale - pour répéter un des ses lieux communs - elle a l'audace de confondre l'ordre de la création naturelle et l'ordre de la Grâce surnaturelle au moyen de la notion de Tradition Première. Donc elle conjuge sa précédente erreur à cette autre erreur qu'elle emprunte aux traditionalistes primordialistes
Elle allègue, dès les premières lignes en son article intitulé "la gnose au nom menteur", que lors de la Création, il y a eu une Révélation primordiale, "La Tradition première, qui contenait oralement toute la Révélation, a été l’objet de très graves altérations au cours des temps. Il s’y est mêlé des traditions profanes, non révélées par conséquent, lesquelles ont fini par envahir, étouffer et effacer toute trace de vraie Tradition, c’est-à-dire de la vraie Révélation divine." (article "la gnose au nom menteur"). Or Saint Thomas nous enseigne que cette Révélation préalable de l'Incarnation divine a eu lieu parmi les Anges. et non à Adam. Mgr Jean-Joseph GAUME par exemple indique ...
Cette Tradition première s'imposerait donc à toute créature humaine, qu'elle y consente ou qu'elle s'y refuse. L'Eglise ne serait qu'une institution sociale analogue à la famille ou à la patrie, ou à la propriété; elle serait d'essence divine, comme les autres et comme d'ailleurs toute la création sous ce rapport, simplement de par son origine divine comme.
Par son illuminisme supra-intellectuel, son mépris des critères logiques thomistes, elle rejoint le bas-fonds du modernisme infra-intellectuel inspiré de Luther traitant la raison de putain ! C'est au prix d'une telle hérésie, qu'elle prétend professer encore l'infaillibilité et l'indéfectibilité enseignante, sanctifiante et apostolique de l'Eglise, au sein même, par la voix, et par le canal de rites invalides depuis 1968, de ses actuels fonctionnaires de fait.
3. Le droit divin dans l'Eglise occupée par les pseudos-catholiques conciliaires.
Ré-écoutons a contrario le parallèle de Sixte V: Tout le monde comprend que lorsque "Notre Seigneur a choisi des apôtres qui prêtaient leur Ministère en annonçant (l'Eglise rédemptrice)", il n'a pas CHOISI Simon le Magicien, le Jeune Homme riche ? Le pharisien ? ...dont chacun peut voir, en revanche, sauf la Question, aujourd'hui les représentants contemporains au Vatican et ailleurs.
En répétant "La valeur ontologique qui fonde l’Eglise, ne dépend pas de ce que les fidèles croient ou ne croient pas, elle est d’essence surnaturelle" elle veut dire semble-t 'il que la norme qui permet de reconnaitre l'Eglise procède de l'institution par NSJC, Qui aurait soutenu l'inverse ? Mais est-ce suffisant ? Dans l'herméneutique véritablement monophysite qu'elle dédie à la REALITE ontologique de l'Eglise, la Question verbalise cette dernière dans l'imaginaire, dans le langage symbolique, dans les notions canoniques devenues quasiment autonomes par rapport au substrat humain."
Elle sombre dans la propre erreur dont elle m'accuse , en attribuant "selon (ses) vues subjectives, force d’autorité pour modifier la nature de l’Eglise. Envahie, investie, terrorisée par une horde d'apostats, l'Eglise serait tout aussi immuable dans son humanité.
Pour parvenir à cette adultération de l'essence de l'Eglise, la question sépare l'institution et la communication incessante de la vie divine à travers les vicissitudes de l'histoire ("essence surnaturelle") et "le peuple de prêtres de rois et de prophètes", peuple qui a le devoir de professer la Foi, comme condition de possibilité pour répondre à la "convocation" qui constitue concrètement l'Eglise.
Elle confond "l'essence surnaturelle" avec la norme, et qualifie une existence purement logique, abstraite, verbale, qui n'existe que par rapport à un peuple et à des chefs.
En réalité quand St Thomas enseigne "On parle de droit divin à propos de ce qui est promulgué par Dieu, et ce peut être soit ce qui est naturellement juste, mais dont la justice échappe à l’homme, soit ce qui devient juste par décret divin. »
La loi n'a pas détruit la nature, mais elle l'a instruite. La Grâce n'a pas détruit la Loi, mais elle la fait exercer. (PASCAL)
La confusion entraine l'éviction de la Révélation, elle revient à l'ordre de la création, où la révélation primordiale devrait se transmettre par le truchement d'une "tradition", et par des rites verbalement "divins" quels que soient les titulaires.
II. - LE DROIT DIVIN ET LA DEFINITION DE L EGLISE MILITANTE
EN JEUX DE CETTE CONFRONTATION THEOLOGIQUE EN PERIODE DE CRISE
1/
la différence de La Question, le cardinal Gousset sait que le Catholicisme est une institution sociale créée par NSJC "la religion aurait un jour allégué qu'une Doctrine serait une "Ontologie" (sauf à ignorer le sens des concepts fondamentaux, cf. l'école moderne de l'ontologie juridique...) ? Aujourd'hui La Question semble rectifier le tir prudemment et se concentrer sur l'identité Révélation = Droit Divin.
En réalité, l'autorité de la Doctrine de l'Eglise, est spéculative quand elle décrit la nature de l'Eglise (sa "physis"), et rend intelligible depuis la Révélation historique il y a 2000 ans, (c'est "le Dogme").
Et elle est simultanément normative, et revêt alors une autorité de juridiction, lorsque elle PRESCRIT ce que les membres de sa hiérarchie et ses fidèles doivent faire concrètement pour vivre en obéissant à la doctrine (c'est "le Droit Divin"): foi, rite, morale, discipline, pastorale...
Ceci s'appelle l'enseignement par l'Autorité divine ou par droit divin, enseignement qui porte sur la connaissance des choses révélées, et cela s'appelle la juridiction par l'autorité divine, quand elle a trait à l'action concrète des membres du corps de l'Eglise, qui doivent respecter les choses révélées; cette distinction élémentaire de la connaisance et de l'action était faite naguère pour les collégiens dchrétienne est divine, c'est Jésus-Christ lui-même", etc. "ELLE EST UNE SOCIETE" écrit-il. Cela signifie que ce système sacré et pérenne de relations entre les fidèles et Dieu Révélé,
comprend une personne - ou corps ou groupe - "morale" composé d'une hiérarchie gouvernant des fidèles. (cf. Catéchisme de St Pie X),
défendant une doctrine,
respectant des rites,
le tout assurant le Salut des fidèles.
Aussitôt après, Mgr Gousset précise s'agissant de l'autorité qui s'exerce en cette institution divine et sociale:
"elle a PAR CONSEQUENT un gouvernement, un ordre hiérarchique qui distingue ceux qui enseignent de ceux qui sont enseignés, ceux qui gouvernent de ceux qui sont gouvernés".
"La Question" confond donc l'espèce avec le genre, l'élément avec le tout, et avilit ce dernier en un composant érigé en idéologie, qu'elle invente de toutes pièces pour les besoins de son idéologie maistrienne.
Mgr Gousset rappelle que cette divine entreprise lancée par le Bon Dieu au sein de l'humanité, est radicalement assujettie à enseignement. Or qu'est-ce que cette doctrine ?
Elle est un discours qui a pour objet l'essence de l'Eglise, naturelle et surnaturelle, (cf. ses quatre "causes" et son âme, indiqués
dans mon post sur le fil Notre-Dame-de-La-Salette),
Et elle a pour sujets les membres de sa hiérarchie et ses fidèles.
2/
Ainsi que cet apologète l'indique, de par "ses principales propriétés, qui sont l’autorité, la visibilité et la perpétuité, etc..." l'Eglise enseigne et gouverne en un même mouvement, où l'on discerne une méthode, un argument, et un régime de commandement sur les fidèles.
Mais sous chacun de ces trois rapports, contrairement à ce que suggère La Question, cette autorité n'est pas un affront arbitraire et gratuit au sens commun, à l'expérience ou à la liberté individuelle. Elle est fondée sur une Révélation temporelle et réelle de Dieu, qui remonte au 1er siècle et plus avant en Palestine, et non pas sur des archétypes religieux abstraits instrumentalisés en fonction de postulats politiques.
Quel auteur sacré ou profanee terminale de philosophie.
Cependant La Question confond les deux;
Elle appelle tout ça: "l'ontologie divine" = le droit divin = "l'ontologie juridique
3/
En réalité l'ontologie surnaturelle ce sont les choses révélées, objet sur lequel porte la Doctrine en sa double nature théologique et juridique, et elle ne peut pas être anihilée ou confondue avec l'autorité inhérente à l'énoncé du Dépot de la Foi et du droit divin qui lui est seulement lié, certes indissolublement.
Or ni les choses révélées, ni les personnes humaines concrètes et réelles - ces hiérarques sont-ils en majorité catholiques ou non ? -
n'intéressent la Blog La Question, pas plus qu'elle n'intéressent l'église dite conciliaire, espèce de SIDA inoculé à l'Eglise catholique. L'on pourrait développer le parallèle instructif qui existe entre les deux formes de la même idéologie de caractère moderniste qui les unit.
Le fond du problème est que La Question adhère substantiellement au traditionnalisme et accidentellement au catholicisme. Le catholicisme n'est pour elle qu'une doctrine séduisante par son caractère intrinsèque d'Autorité divine à la fois théologique et politique.
Derrière les Maistre, Bonald, et consorts, elles s'empare de l'aubaine des utopies de déconstruction, structuralisme, interprétation historiciste, analyse syncrétiste de la religion , qu'ont fait les 19e et 20e siècles, pour faire son marché avec les dépouilles qui l'intéressent, - Roncalli et successeurs ayant fait de meme, et en très grand ,de leur côté.
4/
Dès lors, le catholicisme est réduit par elle, à une théorie verbale qui conserve facticement sa finalité de salut. Mais qui s'affranchit de la matière humaine et des causes de génération et de transmission de la Foi. Exit l'ontologie des choses divines objet de l'Autorité du Droit divin théologique et juridique, et de la réalité concrète des fidèles catholiques, de leur foi réelle, ou de leur indifférentisme criminel quand ils sont hiérarques? Cf. sur le fil "ND de La Salette" mon analyse sur l'absurdité de sa conception de l'Eglise au regard des quatre causes confrontées au concept d'antériorité métaphysique sur les plans logique et historique.
NSJC aurait-t'il confié son Eglise à un Saint Pierre et à apôtres membres de la secte pharisienne, ou même simplement à des ectoplasmes, ou des païens ? Or c'est pourtant ce que sont leurs successeurs apparents en 2012, et devant lesquels La Question s'agenouille pour les couronner d'une tiare.
En effet, sa véritable vision ontologique de l'Eglise se ramène à une institution sociale indissociable de la SOCIETE, à l'instar de l'OUMA dans l'Islam : . voilà sa "matière" humaine et sociale, une addition de titulaires de certificats de baptêmes ; quant à son "moteur" ce serait le caractère héréditaire et légaliste de la religion. C'est de cette manière qu'elle reconstruit l'Eglise selon les intérets du traditionalisme. Certes à cet égard elle condamne, à juste titre mais de manière trompeuse, la positivisme maurrassien, mais elle promeut l'erreur jumelle d'en face, le fidéisme pourtant condamné par l'Eglise au 19e siècle, voire l'illuminisme maistrien, et dont la véritable fin, derrière "le salut des âmes" est celui de tout traditionalisme. Ainsi les deux causes fluentes païennes et les deux causes formelle et finale "catholiques" se trouvent mixturées en une hérésie au regard de laquelle le luthéranisme ferait pâle figure.
Paul Bourget a écrit : "une race ne trouve les institutions qui lui conviennent que dans l'action séculaire de la vie inconsciente par les traditions et par les coutumes"; face à cette observation, J.Ratzinger, Mgr Fellay, et La Question signent...
Quel aveu!
JEAN BAPTISTE TOURNAIRE.