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17 février 2014 1 17 /02 /février /2014 22:48

 

 

 

 

 

 

 

 

A l'occation du cinquantenaire du rappel à Dieu de l'auguste et vénérale théologien, "Vianney" écrit sur un forum  le 17 février 2014 "ceux qui auraient tendance a priori à reprocher à la théologie du P. Garrigou-Lagrange de n’avoir ni vie ni âme, ce serait encore de commencer par lire son œuvre, rencontre harmonieuse entre la philosophie thomiste, la mystique de saint Jean de la Croix et la dévotion mariale chère à ses maîtres saint Dominique et saint Louis-Marie Grignon de Montfort. Les quelques lignes de lui que cite Marcel De Corte (Itinéraires n° 86, p. 37) dévoilent un peu quelle devait être la vie intérieure de ce grand contemplatif"

ci après citation du RP Garrigou-Lagrange:

On ne saurait trop le redire en ce temps d’agnosticisme, en un sens nous connaissons Dieu beaucoup mieux que nous ne connaissons les hommes avec lesquels nous vivons le plus intimement. L’homme qui me tend la main se décide peut-être au même instant à me trahir, son geste est peut-être un mensonge, je puis douter de sa parole, de sa vertu, de sa bonté. Je sais au contraire de source absolument certaine, même par ma seule raison, que Dieu ne peut pas mentir, qu’il est infiniment bon, infiniment juste, infiniment saint. De tous les êtres, c’est lui, en un sens, que je connais le mieux, lorsque je récite en le méditant le Pater, comme c’est de Lui que je suis le mieux connu. Nous sommes plus sûr de la rectitude de ses intentions que de la droiture de notre coeur.

 

Notre bref commentaire:

 

Les conciliaires, abstraction faite au surplus que les traditionalistes de la F$$PX qui ne citent jamais cet éminent et exemplaire théologien, adressent systématiquement à ce type de grands docteurs et spirituels catholiques le reprochent que

leur connaissance de la Religion serait déconnectée (en substance) "de la profondeur du mystère insondable de la Parole de Dieu", et à sa vie sans cesse jaillissante en spontanéité et en innovation,

leur prière serait abstraite, desséchée, étrangère à la vie concrète,  plus légaliste que nourrie de charité, 

et que leur théologie serait encore plus abstraite, intellectualiste,  trahissant la construction humaine.

 

Cette triple critique malveillante est radicalement fausse.

 

Le P. Lavaud (cité par le même "Vianney") écrit:  

Ce que le P. G.-L. enseignait de l’harmonie des trois sagesses, la philosophique, la théologique, la mystique, emportait la conviction. Lui-même, on le sentait, réalisait de mieux en mieux cette harmonie. Avec le temps, l’enseignement du professeur s’est encore clarifié en se simplifiant. Il aimait à répéter ce qu’il tenait de je ne sais qui : « Les jeunes professeurs enseignent plus qu’ils ne savent, les professeurs mûris enseignent seulement ce qu’ils savent, les professeurs tout à fait expérimentés, seulement ce qu’ils savent devoir servir vraiment aux étudiants. »

 

Le RP Garrigou-Lagrange a illustré à son niveau de grand théologien une chose qui est cependant identique au niveau du simple fidèle fervent et possédant bien son catéchisme. Cette chose est la vie intérieure catholique, qu'il a caractérisée par la notion d'harmonie des trois sagesses, et  qui s'articule de la manière suivante.

 

Le premier pôle de pensée et d'activité du fidèle est celui de la réalité naturelle et surnaturelle. Cette réalité s'enracine dans l'histoire de la Révélation. Il s'agit de la sagesse mystique surnaturelle. (cf. par exemple son article sur la mystique naturelle et la mystique surnaturelle).

 

Le deuxième pôle est celui de la pensée de Foi, de l'acte de certitude intelligente, donc de la pensée catholique, enseignée par l'Eglise et comprise par le fidèle. C'est du domaine de la théologie dont ils 'agit, et à un niveau inférieur et courant, celui de catéchisme.

Observons donc que l'intelligence de l'Eglise et de ses fidèles s'applique au donné réel mystique révélé.    

 

Enfin le troisième pôle concerne celui de l'outil symbolique fondamental qu'est le langage, et sépcialement en la matière le concept philosophique. La philosophie permet à la pensée catholique de s'exprimer.

 

Par conséquent, il apparait que la théologie, et spécialement l'énoncé dogmatique se trouvent à la conjonction de l'objet du Dépôt de la Foi (objet mystique surnaturel et historique) et de l'outil conceptuel permettant de l'analyser.  La théologie apparait donc comme une synthèse, une interprétation au sens noble et fondamental du terme (et non pas relativiste) faite par la pensée humaine d'un objet avec lequel il a une ressemblance réelle, et qui est exprimée au moyen de notions abstraites et générales à la faveur desquelles elle construit une ressemblance créée et humaine adaptée à son intelligence.

 

Ces considérations générales étant faites,

 

nous pouvons alors mieux comprendre pourquoi la philosophie thomiste constitue  l'outile analytique le plus scientifique, adapté à son objet de précision, pour éclairer la pensée de l'Eglise, afin que par sa théologie elle puisse le plus fidèlement possible exprimer, attester, et rendre compte de la réalité surnaturelle de la Révélation historique.  

 

Il convient d'ajouter à cela que cette nécessité intellectuelle se vérifie en matière de vie intérieure. La vie de prière, fidèle, et stable, courageuse et opiniâtre, doit être nourrie par raisonnements clairs et précis que seule une  "théologie exacte"  est à même de lui donner. Cette théologie doit exclure les systèmes philosophiques dont les principes premier interdisent a priori ne serait-ce que celui de Création ex-nihilo en particulier.  

 

C'est de cette manière que l'on peut apprécier la condition des trois sagesses harmonisées entre elles dont le RP Garrigou-Lagrange qui (citation ibidem)  "croyait à la fécondité de la vérité, autant il craignait les conséquences plus ou moins lointaines d’une erreur de principe. À ce propos, il citait volontiers, paraît-il, la parole de saint Thomas : parvus error in principio, maximus in fine"

 

 

 



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