(suite de l'article XXVI)
— 5. Mais comment mieux comprendre l’être par rapport à l’être dans l’essence, à savoir comment comprendre qu’il est esse et acte d’être ?
Eh bien si l’on distingue à juste titre les degrés divers en perfection entre les matières, les attributs, les essences, ce n’est pas en raison de leur « mesure différente » de perfection respective.
Afin que la comparaison de ses divers degrés soit possible, il faut que l’être en fasse d’abord autant de réalités (logique et physique).
Il faut que « l’être fasse des réalités » : voilà ce qu’est l’esse.
Sur le plan physique et « réel », tel « être humain » existe tout autant que la composition atomique qui en constitue la matière la plus élémentaire. Ceci est l’effet direct de l’esse acte d’être, qui entraine que l’être est la perfection antérieure et supérieure à toute perfection (les degrés hiérarchique des substances).
Donc à l’intérieur de l’être, et à un niveau distinct de perfection dans l ‘être, (retenu à titre de condition de possibilité comme il est dit plus haut) il y a entre l’être d’un côté, et l’essence de l’autre, il y a causalité.
C’est l’acte d’être, actus essendi, qui cause l’être même de la chose.
L’essence, ou la forme, ne contribuant dans la chose que pour sa modalité, sous laquelle peut s’exercer l’acte d’être. (cf. St Thomas, « l’être est dans le fini, l’acte des actes, etc. »)
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