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12 février 2015 4 12 /02 /février /2015 19:37

http://www.rosaire-de-marie.fr/image/mysteres-du-rosaire-chapelet/crucifixion-et-mort-de-Jesus-sur-la-Croix.jpg 

 

 

 

 

 

 

Publié sur le Catholicapedia sur le fil de discussion sous l'article "les blasphèmes pleuvent de partout" du 29 janvier 2015

 

 

février 3, 2015

L’abbé de La Rocque, curé de St Nicolas, ancien professeur de philosophie,  enseigne :

« elle était tentée, comme divisée dans son intelligence ; un glaive, lui avait dit Siméon, te transpercera le cœur, le « psyché » dans le grec si pur de saint Luc, c’est-à-dire l’intelligence en fait, l’intelligence divisée au pied de la Croix. D’un côté, elle le sait, l’ange lui a dit (…), « Fils de Dieu, vrai Dieu ou maudit de Dieu ?  Il y a là un mystère, un mystère immense qui dépassait complètement l’intelligence de la Vierge. A-t-elle tranché ? A-t-elle jugé ? Elle a respecté le mystère »

 

1/ S’il avait étudié des philologues et exégètes non soumis à l’Empire de l’exégèse critique, il saurait que le grec de Saint Luc n’est pas aussi pur, et que seuls des préjugés anticatholiques étayent la thèse dominante selon laquelle il aurait écrit l’original de son Évangile directement en langue grecque.

 

2/ Le mot « psyché » écrit au chap.2, verset 35 ne signifie pas « intelligence » comme il l’affirme, mais il signifie le mot « âme »,  en français actuel, traduit de « anima ».

 

3/ Certes ce mot français « âme » possède plusieurs sens. Donc, afin de traduire le terme « psyché » de manière fidèle, sans trahir la pensée et en voulant comprendre la pensée exacte de Saint Luc, — ainsi que la parole de Siméon —, il faut choisir parmi ces divers sens du mot âme, celui qui a été retenu dans le lexique habituel de traduction grec-hébreu de l’époque (dont celui de la Septante).

 

4/ Le mot psyché traduit une des trois composantes de la désignation du  mental dans les langues sémitiques. Il s’agit du mot nephesh, qui correspond très approximativement à l’entité qui regroupe plusieurs réalités : biologique, psychique, mentale, instinctivo affective, « les entrailles », etc…

Le deuxième mot est  neshama, qui correspond très approximativement à l’intelligence, — incorrectement traduit par le mot français « cœur » qui correspond plutôt au domaine du nephesh. Le troisième mot est ruah, qui est traduit aussi très approximativement par « esprit ».

 

5/ Lorsque Siméon dit à la T.S.V.M. « et à toi, une épée te transperceras l’âme », il lui annonce une immense douleur, affectant son affectivité-âme-anima- psyché-nephesh, comme le confirme Mgr Joseph Lemann.

 

6/  Bède (Chaîne d’Or de Saint Thomas) a enseigné :   Il nous faut donc entendre ici ce glaive dont le Psalmiste a dit : « Ils ont un glaive sur leurs lèvres (Ps 58), et c’est ce glaive, c’est-à-dire la douleur que Marie éprouva de la passion du Sauveur, qui transperça son âme. Car bien qu’elle sût que Jésus-Christ, comme Fils de Dieu, mourait, parce qu’il le voulait, et qu’elle ne doutât nullement qu’il triompherait de la mort »

 

7/ Saint Ambroise (Chaîne d’Or)  a enseigné : « Marie n’ignorait point le secret des célestes mystères ; car le Verbe de Dieu est vivant et efficace, et plus pénétrant que le glaive » etc. 

 

8/ Saint Augustin (Chaîne d’Or) évoque « un moment de doute et d’hésitation », mais il précise aussitôt sa pensée : « de même qu’un glaive qui ne fait qu’effleurer un homme, lui donne un vif sentiment de crainte, mais sans le blesser ; ainsi le doute lui inspira un vif sentiment de tristesse, mais sans donner la mort, parce qu’il ne s’arrêta pas dans son âme, mais la traversa seulement comme une ombre. »

 

9/ La T.S.V.M. n’a pas été anéantie par « le mystère » comme l’affirme encore l’abbé, ne serait-ce que pour la simple raison que, dans le Catholicisme, le « mystère » n’est pas une  insoluble énigme intellectuelle, contrairement à ce que les impies allèguent au sujet de ces diverses superstitions qui seraient des « vraies religions » selon le jargon à la mode actuelle.

 

10/ Comment la T.S.V.M. qui a été vierge avant, pendant, et après la Nativité, qui a veillé à l’éducation de N.S.J.C. et a été témoin de sa vie cachée, aurait-elle pu sombrer dans le scepticisme et le désespoir ?

 

11/ L’affirmation de l’abbé de La Rocque constitue donc une sollicitation de la Tradition Apostolique dans l’unique but de faire l’apologie de la secte conciliaire, et de diaboliser les catholiques semper idem.

 

L’affirmation indiciblement scandaleuse de L’abbé de Larocque serait-elle tout le fruit qu’il a retiré de sa méditation des mystères joyeux lorsqu’il prie le Rosaire ?  Ou bien son attention serait-elle alors absorbée par la comptabilité des « bouquets spirituels » qu’il doit transmettre à Mgr Fellay lorsqu’il s’agit de « surnaturaliser » le ralliement de la F∴$$PX à la secte de Rome, Sodome et Babel ?

 

Martial.  

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