Ceux qui s'intéressent aux origines du Christianisme, et qui ont dépassé les oracles obligés de la pensée universitaire unique et qui ont réellement travaillé la question savent combien Renan était un esprit superficiel, qui s'est borné à traduire et à commenter en la matière, les travaux des exégètes allemands tout aussi idéologiques que péremptoires.
Mais nous pouvons nous tourner aussi vers d'autres problèmes qu'il a survolés et notamment sa célèbre théorie de la nation prétendue être une volonté de vivre ensemble. Pour en saisir toute l'erreur et l'absurdité, nous allons nous placer sur le terrain que Renan a toujours prétendu occuper de manière exclusive: la Science. Le superstitieux de la Science qu'il était s'explique outre ses préjugés et ses conditionnements peut être aussi tout simplement par une certaine paresse intellectuelle: la superficialité de l'analyse chez lui pourrait bien en découler directement.
(introduction)
A suivre.